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Editions PARIGRAMME
1914-1918 - Paris dans la Grande Guerre


Mobilisés en pleurs devant la Gare de l'Est, femmes dans les usines d'armements, scènes de saccage
des magasins supposés allemands, zeppelins échoués aux Champs-Elysées...
Les photographies rendent tangibles les réalités multiples de la Grande Guerre à Paris.
La ville est confrontée à la pénurie, au deuil de ses enfants tombés auf ront ; elle est
touchée dans sa chair par les bombardements et se voit exhortée à garder la tête haute
face à l'adversité. Les contingents en partance pour le front y croisent ceux qui en viennent,
blessés ou permissionnaires. Pourtant, les théâtres, les cinémas et les grands cafés continuent
d'accueillir une vie mondaine, oisive et frivole. Gardienne de l'honneur national et capitale des plaisirs,
Paris oscille en permanence entre les deux images, morale et futile, que le front lui renvoie.


Mobilized in tears in front of the Gare de l'Est, women in armaments factories, scenes of devastation
German supposed shops, zeppelins stranded on the Champs Elysees ...
The photographs make tangible the multiple realities of the Great War in Paris.
The city faces a shortage, mourns his fallen auf Ront children and is
affected in the flesh by bombing and sees urged to keep their heads high
face of adversity. Quotas bound for the front cross there are those who,
injured or on leave. Yet, theaters, cinemas and great cafes continue
host a worldly life, idle and frivolous. Guardian of national honor and capital of pleasure,
Paris oscillates continuously between the two images, moral and trivial, as the front returns it.
This book is available in most good bookstores France
and also available from the Editor at the bottom of page.



ATTENTION - CES PHOTOS SONT SOUS COPYRIGHTS RESPECTIFS A LEURS AUTEURS.
CES PHOTOS SONT TOTALEMENT INTERDITES A LA VENTE ET N'ONT AUCUN LIEN
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1914 - 1918 - PARIS DANS LA GRANDE GUERRE
Manon Pignot

Maître de conférence à l'Université de Picardie, Manon Pignot a publié plusieurs ouvrages
sur la première guerre mondiale dont la Guerre des crayons, Qquand les petits parisiens dessinaient
la Grande Guerre (Parigramme 2004) et Allons enfants de la patrie, Génération Grande Guerre
(Seuil 2012). Elle est membre de l'Institut Universitaire de France et du Comité Scientifique
de l'Historial de Péronne.




A GAUCHE : Le Ggrand Palais "militarisé" devient un lieu où les soldats reçoivent leur équipement, suivent
une instruction et s'exercent au maniement des armes. Cette photographie montre ainsi des manoeuvres d'entrainement sous la grande verrière. En octobre 1914, le musée devient aussi un hôpital accueillant 1200 lits,
deux salles d'opération et un centre de rééducation moderne pratiquant la radiothérapie et l"hydrothérapie.

A DROITE :
L'arrivée massive de recrues oblige l'état-major à réquisitionner des espaces civils destinés à
servir de lieux d'accueil et de formation pour les différents corps d'armées. C'est la cas du Grand Palais,
qui reçoit d'abord des troupes coloniales puis de fusilliers marins, que l'on voit ici improviser une cantine
sur l'une des galéries extérieures.



A GAUCHE : Les alliés constituent une attraction sans cesse renouvelée pour les Parisiens. Leur présence
apporte un certain exotisme et confère un aspect inattendu à des pratiques traditionnelles, comme la vente
du muguet du 1er mai : ces carabiniers italiens
,en goguette place de l'Opéra, s'amusent visiblement
de l'intérêt qu'ils sucitent et prennent la pose pour le photographe.

A DROITE : A l'image de ces soldats qui arrêtent un taxi, les permissionnaires russes constituent
une catégorie particulière aux yeux de la population. Ppeu nombreux du fait de leur faible présence sur
le front occidental, ils sont aisément repérables à leur uniforme et à leur coiffure - la haute toque. A partir
des mutineries de 1917, le séjour des militaires russes, suspectés de diffuser l'idéologie bolchévique,
est strictement règlementé ; il le restera jusqu'à la fin de la guerre.




A GAUCHE : La captivité de dizaines de milliers d'hommes constitue, dès 1914, une pratique guerrière
sans précédent. Le sort des prisonniers préoccupe d'autant plus de familles que l'envois de colis est sévèrement
limité par les autorités allemandes. Ce boulanger de la rue Clauzel, dans le 9ème arrondissement, vend ainsi
un "pain anglais compressé" censé se conserver plus longtemps ; à ne pas confondre avec le "pain de la guerre",
sorte de biscuit fabriqué à la demande de l'armée française par les grandes biscuiteries de l'époque, comme
Brun à Grenoble ou BN à Nantes.


A DROITE :
L'univers enfantin est mobilisé dès le début de la guerre. Comme le montre la devanture de célèbre magasin Au Nain Bleu, rue Saint-Honoré, les jouets guerriers sont mis au premier plan, dans un décor tricolore explicite. Jeux de société et livres d'enfants s'adaptent aussi au nouveau contecte militaire ;" le jeu du pas de
l'oie renouvelé des Boches", tandis que les abécédaires déclinent à l'envi le vocabulaire guerrier :
"A comme armée", "B comme Boche", "C comme canon", etc...



A GAUCHE et à DROITE : La ville de Paris organise progressivement sa défense antri-aérienne. Les premières mesures instaurent l'extinction des feux le soir ; plus tard les réverbères et les vitres des tramways sont bleutés.
Les sirènes d'alerte, relayées par la cloche des pompiers - la "Berloque" ou par des agents à vélo, imposent
l'obscurité aux habitants. Les points culminants de la capitale accueillent les premiers postes de DCA,
comme ici la deuxième plateforme de la Tour Eiffel.





A GAUCHE : L'attaque de la nuit du 29 au 30 janvier 1916 lancée sur le nord-est de Paris, baptisée "nuit des zeppellins", fait 26 morts et 36 blessés. Au-delà du lourd bilan humain, l'événement a profondément marqué
les parisiens. Lle 7 février, des funérailles sont organisées au Père Lachaise où le conseil municipal a accordé
une concession perpétuelle aux victimes des bombardement. La cérémonie, à laquelle participent plusieurs
ministres et Mme Poincaré, est aussi une manifestation patriotique, comme en témoigne la présence des
vétérans de la guerre de 1870, bardés de médailles.


A DROITE :
A partir de 1916, l'intensification des bombardements terrorise les habitants ; désormais, ils ne
sortent plus dans la rue ni à leur fenêtre assister aux ballets aériens. Les stations de métro de la ligne
Nord-Sud (actuelle ligne 12), souvent profondes, fournissent des abris pour les alertes en journée ou
pour les Parisiens qui ne disposent pas de caves suffisamment grandes.




A GAUCHE : Les grands hôtels ne sont pas les seuls à être, provisoirement, réquisisionnés. Ainsi,
cette école maternelle du 10 è arrondissement, située sans doute à proximité de la Gare du Nord
ou de l'Est, a été transformée en dortoir pour permissionnaires.


A DROITE :
Les berges de la Sseine connaissent aussi une forme de militarisation en accueillant des
embarcations militaires de passage qui attirent la foule des badauds : péniches ambulances, canonnières
utilisées dans le blocus maritime contre l'allemagne ou encore sous-marins, comme le Montgolfier, envoyé
à Paris poour soutenir la dernière campagne de souscription à l'emprunt.



A GAUCHE ET A DROITE : A mesure que la guerre se prolonge, l'intérêt des Parisiens pour les actualités
diminue ; les rapports de police mentionnent les "propos séditieux" et autres apostrophes critiques qui
ponctuent leur diffusion. En revanche, le public plébiscite les drames et les comédies. En 1918, les affiches placardées sur les façades de cinémas de quartier évoquent moins la guerre que les héros populaires qui
font rire, comme Charlot et Max Linder, ou ceux qui font trembler, tels Zigomar ou la terrible bande des
Vampires filmée par Louis Feuillade.




PARIS DANS LA GRANDE GUERRE
20 X 28 cm - 200 pages - 19 euros
Date de parution : Février 2014
SBN 978-2-84096-811-5

Editions Parigramme
131 boulevard de Sébastopol - 75002 Paris - 01 44 83 89 29


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